Actualité21 février 2023

DIRIGEANTS : 3 CLÉS POUR S’ADAPTER

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« Les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes ni les plus intelligentes, ce sont celles qui s’adaptent »
Darwin

Une citation plus que jamais d’actualité dans le contexte actuel… Et un message quelque part rassurant notamment pour les ETI / PME qui, du fait de leur taille, ont une vraie carte à jouer dans l’échiquier mondial qui se dessine. Si le sujet n’est pas nouveau (on parle depuis plusieurs années de contexte VUCA*), la pandémie a accéléré cette tendance (comme beaucoup d’autres) et la nécessité pour la plupart des organisations de faire preuve d’une capacité d’adaptation accrue.

Au travers de cet article, nous vous proposons de découvrir 3 clés, dont nous sommes convaincus au sein d’Arthusa, et qui constituent le fondement de nos actions d’accompagnement à la transformation.

Clé n°1 : Se questionner et faire preuve de lucidité

Au cœur de l’adaptation se trouve la capacité à voir les choses avec objectivité, et les accepter. En tant que dirigeant, suis-je en mesure de voir mon entreprise telle qu’elle est plutôt que telle que je la rêve, avec ses forces et ses fragilités ? Suis-je en capacité d’accepter d’autres visions que la mienne pour enrichir mon regard et questionner mes croyances ou celles de mes équipes ?

À l’inverse de Saint Thomas qui « ne croit que ce qu’il voit », les neuroscientifiques, comme nous le rappelle brillamment Albert Moukheiber, prônent le : « je ne vois que ce que je crois ».

Autrement dit notre cerveau fonctionnant sur des heuristiques (automatismes de pensée), notre perception de l’environnement est naturellement biaisée par nos croyances. Une prise de recul et une « mise en question » s’avèrent de fait nécessaires (et d’autant plus difficiles que notre cerveau est programmé à l’inverse) pour s’ouvrir à d’autres perceptions de la réalité et adapter nos croyances selon leur pertinence réelle…

Clé n°2 : Bien s’entourer et permettre l’expression

Rien de révolutionnaire dans le fait de dire qu’il faut en tant que dirigeant savoir bien s’entourer. La mise en pratique est cependant bien plus ardue : laisser un véritable espace d’expression à notre entourage, pour apporter des idées (la partie plus facile) et challenger notre vision / nos croyances (la partie plus difficile).

C’est pourtant indispensable si l’on souhaite s’enrichir de l’autre, au contact de l’autre, et pouvoir ainsi prendre des décisions mieux éclairées et donc plus pertinentes (la base de l’intelligence collective). Cela implique que notre entourage se sente suffisamment en sécurité pour exprimer son point de vue sans crainte de notre réaction.

La posture du dirigeant est ici déterminante, une posture d’ouverture et d’écoute. Et un leader qui ne se positionne pas en détenteur de la vérité (une position fragile et de plus en plus dure à tenir), mais plutôt en pilote/guide qui interprète ce qu’il voit et ce qu’ilentend pour décider en conséquence.

Il y a quelques mois, à l’occasion d’un parcours réunissant plusieurs dirigeants, chacun devait dans le cadre d’une application pratique, questionner deux personnes de confiance dans leur entourage : « en quoi suis-je un frein ET un accélérateur du changement » . A la séance suivante, l’un des participants affirme que le concernant, aucun point de vigilance n’a été mis en avant par ses collaborateurs… Un autre participant du groupe qui le connaissait bien a alors émis l’hypothèse qu’il faisait peut-être peur à ses équipes, bridant ainsi leur libre expression et leur capacité à challenger constructivement leur chef…

Et vous, qui dans votre entourage se sent suffisamment à l’aise pour vous aider à prendre du recul et vous challenger ?

Clé n°3 : Définir et garder le cap

« Il n’est pas de vent favorable à celui qui ne sait pas où il va »
Sénèque

Pour s’adapter, encore faut-il savoir où l’on va ! Du fait des pressions concurrentielles, mais aussi sociétales et environnementales, la question de l’utilité d’une organisation se pose plus que jamais : « à quoi je sers, à quoi je contribue ? ». Cette notion d’utilité devient alors autant une condition de survie qu’un « incontournable » de la motivation et de l’attractivité (et la nouvelle génération en demande…)

Elle implique d’être au clair sur la valeur ajoutée que chacun apporte au monde de manière « unique ». Les Japonais se réfèrent à  « l’Ikigai » (raison d’être, en japonais), tout comme Aristote en son temps l’avait brillamment illustré par cette citation :

« Là où vos talents rencontrent les besoins du monde, là est votre vocation »
Aristote

Dans le monde turbulent que nous connaissons, charge au dirigeant et sa gouvernance de formaliser l’utilité de l’organisation (telle une boussole/une aide à la navigation), et de la transmettre à tous avec conviction et pédagogie. Bien articulée et partagée, elle devient alors un vecteur fort d’engagement et un guide puissant inspirant les actions et les comportements de chacun pour le bénéfice de tous.

Certains parlent de projet d’entreprise ou de projet d’établissement, d’autres de raison d’être ou encore de mission… peu importe, si tant est que la vision soit authentique (eh oui le green-washing ça existe…), qu’elle permette à chacun de donner du sens à son action (en ayant conscience de contribuer positivement au monde), et qu’elle facilite la montée en cohérence (toute nouvelle décision devant contribuer activement à cette utilité).

Si l’utilité répond à un besoin authentique, si elle est incarnée et partagée, si elle oriente concrètement les actions de tous, alors l’organisation devrait selon toute logique pouvoir s’adapter afin de prospérer de manière consciente tout en renforçant sa pérennité.

*Volatil, Uncertain, Complex, Ambiguous

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